Féministe activiste de défense de droits de la femme – RD Congo

By Basobe Arsene Kanyanduru*

Venant de sortir dans une épidémie d’Ebola, la population congolaise faisait des déclarations selon lesquelles la COVID-19 est une pandémie occidentale et ne concerne pas les pays du Sud.

Au fil des jours, on a enregistré le premier cas dans la ville province de Kinshasa, la population a sous-estimé disant que c’est une stratégie pour obtenir aussi le fond distribué aux gouvernements sur la prise en charge de la pandémie. La pandémie s’est propagée avec une vitesse de croisière tout en faisant des morts et a touché sept autres provinces.

Le chef de l’Etat a proclamé un état d’urgence le 18 Mars et  a confiné les provinces touchées interdisant les voyages entre provinces, autorisant des regroupements de plus ou moins 25 personnes et cela a fait que  ces provinces soit isolées. Dans un pays avec une forte dépendance étrangère comme République Démocratique du Congo, la fermeture des frontières a entrainé une crise sans précédent dans les secteurs de premières lignes : l’alimentation, l’eau, l’électricité, la santé.

Au moment où les provinces sont isolées, les villes isolées des territoires, les catastrophes naturelles sont survenues avec des débordements des rivières au Sud-Kivu et dans le Maniema ayant détruits des maisons et des routes des dessertes agricoles faisant état de 45 morts,  de 70000 personnes qui sont actuellement  sans abris, et dont un alerte  d’un secours urgent a été lancé à l’échelon national et mondial pour subvenir en aide les populations  touches par les catastrophes avec un taux élevé des femmes et des filles adolescentes.

Jouant un rôle producteur et reproducteur au sein du ménage. Les mesures des confinements partielles dans les maisons dans ces 7 provinces, des distanciations sociales ont fait état de situation des violations des droits de la femme avec une augmentation des violences sexuelles, violences domestiques, des violences entre partenaires dans et en dehors du foyer, des discriminations de la femme pendant les réponses COVID-19, le manque de financement pour les organisations et mouvements de défense des droits de la femme pendant la pandémie.

Sur le territoire national le COVID-19 vient amplifier encore les inégalités existantes entre l’homme et la femme en ce moment où les femmes n’arrivent pas à s’adapter au contexte actuel : travailler en ligne, organiser des réunions en lignes avec des technologies traditionnelles,  des connectivités à faibles débits.

L’économie informelle étant le secteur qui occupe plus de trois quart de la population féminine, avec les interdictions de déplacements et les distanciations sociales, la famine frappe les ménages dirigés par les femmes et dont une féminisation de la pauvreté s’élève.

Les femmes commerçantes avec un faible capital ne sauraient pas faire une réservation d’une quantité suffisante de la nourriture dans la maison pour l’alimentation des enfants. Le taux de change qui était 1$= 1600 Franc congolais avant la pandémie est devenu 1$= 1950 Franc congolais. La vie devient très difficile pour les femmes congolaises, trouvé de quoi manger devient un sérieux problème. Un état de malnutrition sévère chez les enfants de moins de 5ans

Un conflit latent s’observe entre le personnel soignant et la population disant que les politiciens veulent créer des cas de COVID-19 pour qu’ils en obtiennent des fonds au moment où la population et surtout les femmes croupissent dans les misères dans ce moment drastique.

Les femmes craignent de se rendre à l’hôpital disant que l’on attribue toutes les maladies aux COVID-19. Les autres priorités de santé sont oubliées notamment la santé sexuelle et reproductive, les soins de santé maternelle et génésique,  les consultations prénatales et postnatales, inaccessibilités des kits d’hygiène menstruelles…

Il sied de rappeler que les approches féministes basées sur les droits humains ne sont pas respectés lesquelles devront être  suivis  à la lettre avec le gouvernement dans les réponses COVID-19 afin de tenir compte de toutes les dimensions humaines pendant la pandémie.

Actuellement le pays est dans un passage de la saison des pluies à la saison sèche avec une conséquence sur l’augmentation de la fièvre dans le chef de la population.

Plusieurs cas des morts s’observent actuellement à travers le pays. Des suspicions circulent que ce sont le personnel soignant qui cause volontairement des morts pour alerter la communauté internationale afin d’obtenir des fonds.

Une faiblesse dans la sensibilisation de la population sur le COVID-19 s’observe créant ainsi cette confusion sur l’existence de la pandémie à cause de non implication des acteurs de la société civile dans la gestion de la pandémie. Réellement la pandémie existe, elle fait beaucoup des morts prenant ce début de la saison sèche et les mesures barrières doivent être vulgarisées et respectées a travers les mouvements et coalitions des féministes sur l’étendu national afin de prévenir la propagation de la pandémie here.

Dans ce contexte, le Monde des Vulnérables Actifs -MOVULAC- approuvée une déclaration collective pour l’adoption d’une politique féministe COVID-19, coordonnée par l’Alliance Féministe pour les Droits [Feminist Alliance for Rights] qui à ce jour a été approuvée par plus de 1600 réseaux, organisations et individus dans le monde. Sur la base de la déclaration, nous avons partagé une série des lettres aux différents ministères du la République Démocratique du Congo :Primature, MiniESU, MiniDH portant l’adoption urgente d’une politique pour assurer une réponse féministe à la pandémie de COVID-19.  

Au moment que le ministère de l’enseignement concevait le programme « Ecole chez nous » nous avons partagé la déclaration de la politique féministe  qui a permis de raffiner et  d’inclure les recommandations féministes dans ce programme, un  video “Ecole chez Nous” gap s’observe sur l’inaccessibilité des cours diffusés dans les milieux ruraux par manque des posts radio dans les ménages,  insuffisance d’une large sensibilisation au  programme

Nous avons sensibilisés les groupes communautaires dirigés par les femmes sur ce programme d’enseignement, nous avons distribués de casques et de désinfectants. Un donateur nous a consultés  pour  subvenir aux besoins des femmes rurales qui les a distribués des vivres pour leur servir pendant l’isolement.

Certains débutés soucieux de  la  population ont stimulé des relances des projets d’impacts rapides dans le secteur agricole  afin de  nourrir urgemment  la population frappée  par  une pauvreté très aigue.

Une série des recommandations ont été adressées au gouvernement par le ministère des droits humains et aux organisations et mouvements de défense des droits de la femme au cours des assises qui ont été organisées par le MOVULAC à travers la coalition des organisations féministes dans l’intersection « filles pas épouse, lutte contre le mariage d’enfants » portant sur les 5  recommandations du secrétaire Générale de l’ONU sur « le cessé le feu » et que tout le monde se préoccupe sur la lutte commune contre la pandémie.

Les  leaders des organisations et mouvements de défense des droits de la femme étaient invités dans une concertation féministe  au moment  où   les frontières  du pays étaient seulement fermées. Et la circulation en province était encore acceptée.

La mobilisation avait pour objet l’adoption et  intégration des recommandations  féministes telles que définies dans la déclaration de politiques féministes COVID-19 dans les activités des organisations féministes au cours de la pandémie. Un plan de réponse Covid-19  a été développé par MOVULAC les organisations ayant pris part seront des parties prenantes et dont la mobilisation des fonds constitue une prochaine étape.

En dehors de ce plan, les conclusions suivantes ont été tirées de ces assises:

1.Etablir des mécanismes des connectivités entre les féministes au moment que les mouvements et les déplacements seront interdits : système de communications gratuites, des réunions en lignes entre paires.

2. Mobiliser les groupes des femmes dirigés par les femmes, leaders et les réseaux de jeunes au niveau communautaire sur les mesurés barrières contre le COVID-19. 

3. Renforcer les cadres d’échanges de connaissances à travers   plateformes d’apprentissage locales adaptable au contexte. 

4. Des efforts conjoints de plaidoyer pour lutter contre l’inaccessibilité aux fonds offert au gouvernement sur la prise en charge de la pandémie.

5. Diffuser sur le radio des femmes l’impact du Covid-19 sur le vécu des femmes dans différents domaines.

* Membre de FAR.